ECORADICALISME
ECORADICALISMO
ECORADICALISM
Skreo Skreo
Site écoradical
Proposé par JP Gatard
Le monde est en train de changer … sauf nous.
Entre le fatalisme du paresseux (l’animal, mais pas que) et l’insouciance de la cigale, nous prenons notre temps pour nous persuader qu’il y a urgence de réfléchir avant de faire n’importe quoi.
Un vague sentiment d’impuissance s’empare des jeunes et des vieux face à la quantité et la complexité d’une série de problèmes planétaires dont la combinaison semble insurmontable, soit que les dégâts soient bien trop avancés pour être circonscrits (pollution des mers, réchauffement du climat), soit qu’ils évoquent une date-butoir au-delà de laquelle on ne pourra plus revenir en arrière (océans vidés, effondrement d’écosystèmes, effet boule de neige du réchauffement de la Sibérie, entre autres, qui dégagera d’immenses quantités de méthane).
Seulement voilà : on ne connaît pas la date-butoir, on espère hypocritement qu’on ne la verra pas, nos enfants auront sûrement le temps de voir venir et peut-être même de trouver des combines pour arranger le coup. En réalité on voit déjà venir, mais les non-scientifiques ne perçoivent pas à quelle vitesse et se laissent volontiers démobiliser par les diverses incertitudes sur les quantités et les délais. En somme, pour tout un chacun, le véritable danger, la véritable urgence, semblent très difficiles à estimer.
Je considère
donc que la racine du problème réside en nous, en notre perception et notre
connaissance des phénomènes, mais aussi en notre perception et notre
connaissance du vivant, habitués que nous avons été à n’avoir qu’une vision
dynamique simpliste, mécaniste, de ce vivant – quand ce n’est pas une vision
simplement statique. C’est pour faire face à ce problème spécifique que j’ai
créé l’écoradicalisme : éco = oïkos = le
milieu ; radix = la racine. D’où : « rechercher les
racines, les principes, de la nature. »
__________
Longtemps les
hommes ont eu le sentiment que le monde était globalement statique. Il y avait
certes des changements, mais ils étaient soit cycliques, réguliers,
prévisibles, soit chaotiques, imprévisibles, mais clairement localisés,
circonscrits, dans le temps, l’espace ou les effets. Jusqu’au 18ème
siècle la croissance économique était vue comme une anomalie, un phénomène
temporaire. Dans l’ensemble, dans son principe, le monde était stable,
prévisible. Cette idée s’est peu à peu gravée dans l’inconscient collectif, y
compris, sans doute, de façon épigénétique ; ce qui la rend toujours très
influente, quelles que soient les observations et les analyses de la pensée
consciente.
En Occident,
les trente Glorieuses ont enfoncé le clou, et ont même renforcé la foi quasi
mystique dans un Progrès naturel et éternel, sinon mérité. Et tout ce qui ne
s’inscrit pas dans ce Progrès est perçu comme une injustice. Trouver des
coupables sera gratifiant mais ne paiera jamais de quoi faire face à la crise
globale, il va falloir trouver d’autres moyens. Et pour cela analyser
froidement la situation, voir à quel point notre monde devient chaotique,
imprévisible, et comment y faire face. Deux obstacles psychologiques s’opposent
à cette froide analyse ; nous avons vu ci-dessus le premier ; le
second est notre difficulté à intégrer dans le subconscient la notion de
progression exponentielle, qui ne nous est pas naturelle : la Nature ne
nous y avait pas habitués, sauf avec les pandémies. Ces deux obstacles agissent
comme des anesthésiants.
Manifestement
les choses s’accélèrent, et le monde change déjà plus vite que l’opinion
publique, alors comment les pouvoirs publics pourraient-ils s’adapter réellement
sans provoquer des réactions de rejet, étant données les difficultés du
quotidien ? Quant à la fin d’un monde, elle est comme notre propre
mort : on sait qu’on va mourir un jour, mais on n’arrive pas à y croire. C’est
aussi un peu comme l’histoire de la grenouille dans une casserole qui chauffe
tout doucement : elle n’est pas pressée de sauter. Nous craignons plus les
souffrances rapides (fins de mois difficiles…) que la mort lente.
Je me suis donc efforcé de présenter la situation tout d’abord de façon relativement brève, concentrée, par deux textes intégraux sur ce site :
L’objet de ce manifeste est de montrer que la
complexité croissante, la simultanéité et l’aggravation des grands problèmes
mondiaux exigent d’innover dans notre conception et notre pratique du pouvoir.
Il faut donc montrer cette complexité, puis exposer ce qu’on entendait jusqu’à
présent par « pouvoir », enfin proposer une nouvelle culture du
pouvoir, que nous avons baptisée « écoradicalisme » (radical au sens
de racine, et non d’extrême), fondée sur l’équilibre des contraires, comme
l’est le monde vivant.
Ecopolis pour
un écovillage intégré
Il s’agit ici de faire ressortir les enjeux à moyen
terme et l’intérêt de la création d’un véritable écovillage, et non un
« éco-lotissement », simple agrégat de maisons écolos. A l’échelle d’une cité, tout comme à
celle de la planète aujourd’hui, tout se tient ; c’est pourquoi
l’expérience doit être à la fois architecturale, environnementale,
économique et sociale, faute de quoi elle ne sera pas perçue comme une
solution à la crise, mais comme « un truc pour écolos financièrement
aisés ». Au contraire, le mode de vie qu’elle expose doit être plus
agréable et moins coûteux que le mode de vie ordinaire.
Ecopolis PPoint : document précédent sous forme de tableaux power point
Ensuite par deux livres, qui étudient le rapport de
l’homme à la nature :
LES MAISONS SAUVAGES ou Habiter en soi : L’Homme face à
Promenade aux frontières du Temps du Rêve (le Dreamtime
des aborigènes), Les Maisons Sauvages
vous emmènent des profondeurs de la nature humaine jusqu’à son expression dans
un mode de vie permettant aux hommes de retrouver leur véritable rythme.
L’homme semble prisonnier du cercle de feu qu’il a
lui-même créé, jusqu’à mettre en danger la planète bleue : tel le
scorpion, il semble être voué à l’autodestruction. Peut-il encore échapper à ce
« destin manifeste » ?
A la racine, à
l’origine, du milieu dans lequel on vit, il y a la nature, et à l’origine de la
nature, la vie, la vie comme un flux, comme un pouvoir : le
pouvoir de créer. La vie, d’abord comme une
dynamique, puis comme un tissu
de relations dynamiques, plutôt qu’une somme d’événements.
Par analogie,
j’ai considéré qu’à la racine de la société se trouvent des dynamiques, des
logiques, plutôt que des ensembles. Ainsi j’en distingue trois
principales : la société civile, les institutions, la finance, définies
comme des dynamiques, des logiques, des pouvoirs différents, des trames
relationnelles dont le tissage est différent, plutôt qu’un assemblage
d’individus ; car un même individu, un même groupe, peut s’inscrire dans
plusieurs logiques à la fois : on ne peut les enfermer dans des
catégories, on ne peut donc analyser la société par ce biais. Par exemple ce
sont les mêmes gens, les mêmes "acteurs", qui forment la société
civile, l'opinion publique, et le marché (comme producteurs ou comme
consommateurs), alors que ce sont trois logiques très différentes.
Mon but
n’était pas de traiter de « la question environnementale » dans son
ensemble, d’autres le font bien mieux que moi, et c’est pourquoi je n’ai traité
ni du nucléaire ni de justice sociale, mon point de vue en la matière est
facile à deviner. Les idées et thèmes exposés dans mes textes servent à
illustrer deux principes : le principe du vivant et le principe
d'équilibre. Ainsi dans ma « théorie des trois pouvoirs », il ne
s'agit pas de justifier l'existence du pouvoir financier, mais seulement de
sortir de l'opposition binaire pouvoir étatique / pouvoir financier, qui
apparaît désastreux du fait de l'impuissance des Etats face à la logique
capitaliste, en introduisant un troisième pouvoir, que j'appelle « société
civile », mais qu’on peut aussi bien appeler « dynamique civique »,
ou « pouvoir civique ». Un fonctionnement ternaire offre des
possibilités que n'a pas un fonctionnement binaire. C'est le principe ternaire
qui compte ; le pouvoir financier pourrait n'être que transitoire, mais je ne
suis pas compétent pour en débattre.
Ainsi, si je
parle de principe d’équilibre, ce n’est pas pour aboutir au centrisme
politique, mais plutôt parce que « on recommence toujours par le
milieu », comme le répétait un philosophe français ; ce qui faisait
dire à Daniel Bensaïd, philosophe trotskyste, qu’ « on doit pouvoir s’ouvrir
à la nouveauté sans perdre le fil des expériences acquises ».
Pour que cette
démarche devienne pragmatique, il faut l’expérimenter. Or pour expérimenter une
dynamique socio-économique de ce genre, l’échelle géographique est
importante : un simple lotissement est trop petit, une ville trop
grande ; le village, ou le quartier, me semblent appropriés. C’est
pourquoi mes deux livres se terminent sur les aspects théoriques et pratiques
de la création d’un écovillage, et que le document « Ecopolis » porte
exclusivement dessus.
Libre à chacun
de s’en inspirer.
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Les Maisons
Sauvages La
Liberté du Scorpion
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Sites de référence
www.alternatives-economiques.fr
www.natureetprogres.org l’écologie en pratique
www.survival-international.org protection des peuples indigènes
www.inprecor.org revue d’information et d’analyse / 4ème internationale
www.infogm.org et www.resogm.org
www.fondation-nicolas-hulot.org
www.vivagora.org veilles citoyennes d’information
Directeur
de publication : JP Gatard